Depuis mon entrée à l’académie, je n’avais plus eu l’occasion de retourner dans le quartier où je m’étais retrouvée après ma mort, la désolation ambiante n’avait pas changée, la misère étouffante prenait à la gorge. Je me dirigeai d’un pas assuré vers ce que j’appelais ma maison, malgré les mises en gardes des shinigamis en patrouille qui estimaient que la place d’un étudiant n’était pas là où je me trouvais. Je les remerciais d’abord poliment de leur attention, puis, voyant qu’ils insistaient pour me raccompagner au dortoir, je feintais comme à mon habitude pour m’échapper. Ils ne me poursuivirent pas, décelant enfin ma connaissance de lieux, simplement étonnés de voir qu’un « déchet » avait une chance de devenir shinigami. Le dédale de ruelles offrait un abri sur aux gamins dépouillés qui le arpentaient sans but, certain que jamais les patrouilles ne s’aventureraient hors des avenues principales. Certains tentèrent de me voler, je les devançais en leur offrant ce que je possédais, puis ils me reconnurent, en effet, « ce qui est à moi est à toi », notre devise était inébranlable, j’étais de retour chez moi.
La bande que nous formions ne s’était pas dissoute après mon départ, ils n’avaient même pas choisis un nouveau chef, certain de mon retour prochain. J’étais émue, mais je ne pouvais plus me permettre de voler quoi que ce soit, une idée me vînt alors. Puisque j’étais bloquée dans la légalité, pourquoi ne pas me servir de mon réseau pour fournir des informations au seireitei. Mes compagnons seraient sauvés et en même temps ils n’auraient plus à se soucier de ce qu’ils allaient avoir dans leurs assiettes au prochain repas. Je leur soumettais mon idée, ils me jurèrent que leurs activités leur importaient peu tant qu’ils restaient sous mes ordres et seulement sous mes ordres. La famille et une chose sacrée. Seulement il y avait un problème, je n’étais pas certaine de pouvoir contacter les autorités en question avant de devenir moi-même un shinigami, qu’à cela ne tienne, ils attendraient m’ont-ils répondus. J’étais fière de ces enfants qui avaient su outre passer leurs faiblesses pour pouvoir se mettre à l’abri, même quand je n’étais pas là pour les guider. Néanmoins, cette vie me rendait nostalgique, je n’étais pas certaine de pouvoir y renoncer pour le seireitei, ça serait comme renier une part de moi.
Je me rendis donc à mon observatoire personnel, un arbre centenaire qui surplombait le rukongai de toute sa hauteur. L’endroit non plus n’avait pas changé, combien d’heures avais-je passées ici à échafauder des plans tordus pour nous trouver de l’eau et de quoi survivre. Nous étions organisés et cela faisait notre force, jamais personne ne pourra stopper l’équipe que nous formions à moins de tous nous tuer d’un coup d’un seul... la vue saisissante qui s’offrait à moi me ramena à des pensées moins lugubres, nous étions tous en vie et également en bonne santé, c’était tout ce que je demandais. Je m’étais réellement attachée à ces gosses de rien qui au départ me servais seulement à mes basses besognes, je leur avais appris à tuer, eu à m’aimer malgré mon caractère. Je serai prête à détruire même le seireitei si un jour il leur arrivait quelque chose. Sur ce, il étais l’heure pour moi de rentrer, la ballade et les souvenirs étaient terminée, le travail m’attendais. Je partis non sans dire au revoir et laisser des instructions au cas ou. Je reçu en retour toute l’affection qu’ils me portaient, c’était gonflée à bloc que je retournais affronter ce sale pervers d’Habaki !!!