Quel idiot, sale type !!! Décidément je ne pouvais pas le supporter, ce type jouait avec moi comme s’il avait une putain en face de lui. Je n’étais peut être pas riche mais je ne me suis jamais vendue. D’où est-ce qu’il arrive comme ça, c’est insupportable, et puis pourquoi il à l’esprit si mal tourné, il pourrait être sympa s’il le voulait. Je n’y comprend plus rien, mais je suis contente de lui avoir fais mal, ça lui apprendra à garder ses mains dans ses poches à l’avenir, il va falloir que je m’entraîne pour les lui arracher au lieu de juste taper dedans, ça va saigner, j’ai pas l’intention de me laisser enquiquiner par un psychopathe tordu qui pense en dessous de la ceinture. Ce type doit avoir un taux de testostérone qui crève le plafond c’est pas humain à ce stade! Et puis lui couper les doigts un par un, non, les fracturer d’abord, ce sera tellement plus amusant s’il soufre, attend un peu ero-san tu vas voir ce que tu va voir et aussi ..... AIE !!!
Prise dans mes pensées je n’ai pas fais attention, mais le test avait déjà commencé, et là,je payais le prix fort, mon bras gauche me hurlait son mécontentement, cette douleur était insupportable. A vue de nez, le radius (les cours rentrent finalement) avait volé en éclat, le moindre mouvement me mettait au supplice. Tandis que je reprenais mon souffle, je pus apercevoir la silhouette de mon cher professeur qui observait la scène avec le même air tordu sur le visage. Mes envies de meurtres me reprirent aussi sec, mais plutôt que de m’en prendre dans le vide à cet affreux personnage, je décidais de taper sur ce qui était à ma portée, en l’occurrence, la triple buse qui venait de transformer mon bras en hachis. La colère pris lentement le pas sur la douleur, je déchirais un bout de ma tunique et m’improvisais une attelle avec des morceaux de boit qui traînaient dans le coin. Rudimentaire mais efficace, je retrouvais un certain champ d’action. Je pouvais dès lors engager le combat.
Ma présence n’avait pas l’air d’inquiéter mon adversaire plus que ça, il poussa même jusqu’à réprimer un bâillement, là, c’en était trop, je voulais bien admettre que j’avais des progrès à faire mais il ne fallait pas pousser quand même. Quand il vit ma réaction, tout de suite, il se mit en garde. J’étais d’une humeur de dogue prêt à mordre tout ce qui bouge. Limitée, certes mais pas inoffensive pour autant. Il sortit enfin son arme, ou plutôt il la ressortit, car c’était ce qui m’avais mise dans l’état où j’étais, une lance fine avec une lame à l’une des extrémités et un poids à l’autre. Je n’osais même pas penser à l'état dans lequel mon os devait se trouver après avoir subi un pilonnage pareil. La douleur revenait maintenant que je réfléchissais, zut, il ne fallait pas que je m’évanouisse sinon c’était fichu. Enfin, il se lança à l’attaque, le poids en avant et dirigé vers mes jambes. Ah ça non alors, il rêvait en couleur là... ma vitesse n’étais pas mise en cause par ma blessure, il pouvais s’accrocher le garçon !
Pourtant, il me suivit sans difficulté apparente, c’en était écoeurant parce que quoi que je fasse, il le faisait comme moi. Ce sale prof avait encore manigancé un coup bizarre, j’en mettrais ma main à couper. En effet, ça ne tarda pas à se manifester. Je ne l’avais pas remarqué au début, mais la lame de sa lance pouvait se désolidariser du reste de l’arme, et, quand je m’en rendis compte, la lame en question m’avait raccourci ma tunique jusqu’à mi-ventre. Cette fois le message était clair, le problème se situait toutefois au niveau des compétences de mon bourreau, car c’était ainsi que cela se présentait, pas la peine de faire l’autruche. Les offensives se succédaient, égales à elles même, sans que je gagne ou perde du terrain. De même pour lui, bien que son visage ne laissa transparaître aucune émotion. Enfin, je suppose qu’il avait ses consignes d’Habaki. Malgré tous, la quantité de tissu constituant mes vêtement diminuait à chaque attaque, je n’avais plus beaucoup de temps avant de me retrouver dans le plus simple appareil.
Je ne sentais plus mon bras, je ne saurais dire si c’était une bonne chose ou non, la seule certitude que je pouvais énoncer concernait ma défaite prochaine si je n’arrivais pas à placer une attaque rapidement. Que c’était frustrant de devoir attendre, mais l’occasion que je guettais finis par se produire, une faille dans la garde, c’est un point faible énorme, et j’avais déjà repéré la sienne. Malheureusement pour moi, elle ne se présentait à moi que lorsqu’il portait un coup violent comme lorsqu’il avait voulu me briser une jambe. Le seul moyen de le mettre à découvert était donc de me mettre en danger, mais c’était un véritable coup de poker car si je ratais mon occasion, cela serait très douloureux pour moi, et cela marquerait la fin du jeu également. Me mettre en danger sans en avoir l’air, c’était plus facile à dire qu’à faire aussi je décidais de tomber vraiment, en faisant attention, mais sans simuler une chute.
Le temps de repérer un caillou près d’une pente et j’étais partie. La piste accrochait et mis à mal le peu de vêtement qu’il me restait. Désormais ils ne cachais plus grand-chose, qu’à cela ne tienne, mon adversaire pourrait s’y laisser prendre. Je feintais un étourdissement pour finaliser ma petite mise en scène digne d’un oscar, si je ne me connaissais pas si bien, même moi je m’y serais laissé prendre. Alors pour quelqu’un qui ne me connaissait pas du tout... c’était presque trop facile, le coup du broyeur le repris et il s’élança à nouveau sur moi, manque de chance, cette fois j’étais prête. Au tout dernier moment, lorsqu’il souriait triomphalement, sur de sa victoire, je fi un écart brusque et pénétrais dans sa garde. Lorsqu’on sait que je peux faire de gros dégâts à dix mètres je vous laisse imaginer ce que ça donne au corps à corps. La seule personne qui se retrouva hors d’état de nuire c’est lui, et je mettrais ma main au feu qu’il ne comprendra jamais pourquoi il a perdu ce combat.
C’était fini, je rampais, plus que je ne marchais, jusqu’à la porte de la salle pour trouver un professeur hilare en face de moi. Je n’avais même pas la force d’essayer de le frapper, ce combat m’avait vidée et, maintenant que l’adrénaline redescendait, la douleur devenait plus insupportable à chaque pas, comme si elle tentait d’établir un record ou quoi que ce soit d’autre du même genre. Je m’écroulais le dos au mur à moins d’un mètre d’Habaki, je pouvais presque l’entendre penser ses commentaires obscènes car, il faut le dire, j’étais quasiment nue. Je ne pouvais plus rien faire pour l’empêcher de savourer sa victoire, car c’était lui, à n’en pas douter, l’auteur des consignes de l’Attila qui m’avait torpillé le bras. Je ne pouvais que le regardais et, pour ne pas être totalement vaincue, je lui lançais dans un souffle : « allez-y bavez un bon coup, c’est vraiment triste d’en arriver là ». Je n’entendis jamais sa réponse ni ne vis sa réaction pour la simple et bonne raison que la douleur eut raison de moi, je sombrais dans un semi coma qui me coupa du monde sans pour autant m’en déconnecter totalement.