COMBAT N°3 DE L'ELEVE YUGAI

Le dernier cours s’était soldé par, euh, une grande douleur et une tenue inadéquate, j’appréhendais grandement cette troisième rencontre qui ne m’annonçais rien de bon. Même s’il pouvait se montrer sérieux j’avais du mal à lui faire confiance, peut être parce qu’il s’amusait à me mettre en boite. Susceptible comme je l’étais, normal pour moi de le trouver antipathique au possible. Je devais néanmoins me rendre à l’évidence, c’était un bon professeur, même s’il me provoque, même si je me retrouve minable après ses cours, je fais des progrès énormes, j’en suis quand même consciente... mais il peut toujours courir pour que je l’avoue ! Je savais que c’était de la fierté mal placée mais je n’étais pas du tout prête à lâcher mon orgueil, et surtout pas devant lui. Sans que je m’en rende compte, pour moi, il était devenu « l’homme à affronter » tant que je ne me tiendrais pas sur un pied d’égalité avec lui, hors de question que je lâche quoi que ce soit.

Allez !... du courage !__________ c’était pas gagné. Je me dirigeai vers son antre, sur mes gardes bien que je n’eusse aucune chance. Encore un effort, rien qu’un effort, je fis le tour des salles de classes pour en finir avec cette corvée, le plus dur était passé, pour moi c’étais le dernière ligne droite. Mais encore fallait-il le trouver. En long, en large, et en travers j’arpentais les couloirs pour le débusquer. Mon bras était rétabli, je n’avais plus aucune raison d’attendre.

-PROFESSEUR HABAKI !!!

Je hurlais à pleins poumons pour attirer son attention, je compris trop tard mon erreur. A un détour de couloir, une sensation horriblement familière se fit ressentir. *coup de pied latéral*... trop tard, sale type, il s’était encore échappé. J’en était persuadée, il m’observais depuis tout à l’heure. Je décidais de lui tendre un piège, je n’avais pas toute la journée moi... je dénichais une personne qui avais besoin d’aide en prenant soin de rester bien en vue. Cette fois je le sentis arriver et je me retournais pile au moment où il allait me toucher.

- Pris en flagrant délit professeur, qu’avez-vous à dire pour votre défense ? et puis je m’en moque dépêchez vous de faire ce pour quoi vous êtes là !

Flagrant délit de quoi? ne te méprend pas gamine ! Jveut plus de coups! Quoi qu'il en soit, il faut conclure!

Il stoppa son sourire habituel pour prendre un air grave qui troubla Yugai bien plus qu'elle ne le pensait elle même.

Fini de rigoler. Dernier test avant d'entrer dans le fameux Gotei 13. Fais nous honneur en le remportant en la main.
J'ai pu observer que tes plus grands défauts étaient ton manque de concentration et de finesse.
Fait en sorte que je suis fier de toi.

Il se retira de son chemin, lui laissant l'accès à une salle avec une porte immense.

Je t'observerais et te noterais. Mais tu ne me verra pas. souviens toi de mes derniers conseils. Sache que si tu échoue à ce test, tu devras peut être quitter l'académie pour choisir un autre chemin. je crois en toi. Courage!

Sans va sans jeter un regard à son élève abasourdie par les paroles de son professeur.

Est ce le début de la fin?

(HRP=
DENIER TEST, 2 CONDITIONS=
-Souviens toi des paroles du prof pour faire de toi une Shinigamie accomplie.
-Montre nous ce que tu as dans le ventre niveau RP !!!!! Do everything you want!)

Cette salle, non LA salle, dégageait un parfum d’interdit de ceux dont il valait mieux ne jamais respirer l’effluve. Finesse et concentration n’est-ce pas, à qui la faute si je n’étais pas concentrée. En tout cas cette fois il était sérieux, c’était d’ailleurs le nœud du problème, déjà quand il plaisantait les épreuves n’étaient pas évidentes, mais là... enfin je ne risque rien avec mes vêtements aujourd’hui, c’est déjà ça. Dix minutes déjà, mais je sentais que si j’entrais sans être parfaitement prête, ça serait la fin de tout. Assise en tailleur, je méditais à mes actes lors des précédents exercices, je me rendis alors compte que toujours, je me focalisais sur le professeur. Quelle honte, il avait donc raison ! peut être n’étais-je vraiment qu’une gamine après tout, mais une gamine qui sait ce qu’elle veut, et là, elle veut réussir. D’abord, me calmer, ensuite contrôler enfin mes pulsations, garder mon calme était ma priorité. Cela faisait maintenant une heure, je réfléchissais toujours. J’avais eu la bonne idée d’amener mon arsenal de tueuse avec mon, j’avais quinze arme sur moi, mon zanpakuto, et des poignards à lancer en cas de danger pour faire diversion. Etait-ce suffisant, je l’ignorais, mais cette fois j’étais prête à ce qui m’attendais, quoi que ce fut. La main sur la poignée j’inspirais profondément une dernière fois, Habaki m’a vais mis une sacrée pression... non ! Je ne dois pas penser à lui !!! Juste mon adversaire et moi, enfin j’espérais qu’il n’y eu qu’un seul opposant. Cette fois plus de retour possible, j’ouvris la porte et pénétrais lentement dans la salle.

Il n’y avait... rien, ni endroit pour se cacher ni adversaire, juste une grande salle circulaire dallée de marbre, le vide absolu. J’allais baisser ma garde lorsque je me dis que le test avait déjà commencé, il ne pouvait y avoir personne. Il était là, quelque part, seulement je ne le voyais pas. J’avançais le plus silencieusement possible au milieu de la salle, je fermais les yeux et écoutais. Ce que j’écoutais, je n’aurais su le décrire moi-même, le silence, le vent, le silence, les battement de mon cœur, le silence à nouveau et... ses battements, il était là c’était une certitude désormais, j’inspirais à fond cet oxygène qui me permettais de me calmais mais quelque chose me paniquais : il n’y avais qu’un porte, et elle était hermétique, je l’avais entendu au son qu’elle avait fait en s’ouvrant, l’oxygène n’était donc pas renouvelé, il y avait donc une limite dans le temps... il le savait, il voulait m’avoir à l’usure, qu’à cela ne tienne, nouvelle écoute, nouveau son, puis, d’un coup sec je dégainais l’un de mes poignard, il esquiva, mais je l’avais touché, il ne pouvait plus se cacher désormais, sa blessure, même s’il ne s’agissait que d’une égratignure, l’empêchait de se dissimuler dans cette vaste pièce faite d’un marbre immaculé. Il se décida enfin à me montrer son visage, un géant, Goliath aurait fait nain à côté de cette personne. Il me fallut deux bonnes minutes pour me rendre compte que j’avais la bouche ouverte. Il n’avait pas d’armure, mais c’était tout comme, sa peau était striée de cicatrices plus ou moins ancienne, il ne laissait rien paraître, une statue n’aurait pas fait mieux, sa présence m’oppressait, comme s’il n’était là que pour me décourager... non, impossible, il n’aurait pas osés, pourtant, j’eus à peine le temps de me remettre en garde que quelqu’un m’attaqua par derrière. En temps normal, je serais sortie de mes gonds, mais là je restais calme. Cela n’eut pas l’air de plaire à mon nouveau camarade car il essaya de me faire réagir, tout d’abord avec des insultes, puis avec des attaques en traître, cependant, prévenue, je restais impassible, du moins pour le temps que durera cet examen.

Cette fois, le combat allait être engagé, il semblerait que le petit teigneux soit mon adversaire, Goliath n’ayant pas l’air de vouloir bouger, planté au milieu de la pièce je le priai de ne pas rester là pour ne pas lui donner un coup involontairement. Nouvelle attaque surprise du petit, qui décidément avait tout d’un nain. Sa réaction quand je lui fis remarqué fut au-delà de mes espérances, il fonça t^te baissée sur moi sans prendre le soin de se protéger, une attaque fut suffisante pour me défaire de lui, m’arrangeant pour couper le tendon de son poignet droit, ne pouvant plus tenir son zanpakuto, il était hors de combat, du moins étais-ce ce que je pensais car jamais je ne m’en serais pris à quelqu’un de désarmé s’il n’attaquais personne. Lui n’avait pas ce problème de morale, il se rua sur moi à nouveau avec un poignard et tenta de me le planter dans la nuque. Heureusement pour moi ? Goliath était fair play lui, il envoya ce petit bonhomme dans le décor d’un revers de la main comme on chasse un moucheron. Il s’inclina et sortit son propre zanpakuto, cette fois ci, le combat s’annonçait rude. Je l’observais, tentant de déceler son point faible, mais il était très difficile d’évaluer quelqu’un qui n’esquisse même pas un clignement de paupière. Il se contentait de me regardait, comme il l’avait fait depuis que je lui vais lancé mon poignard, qui était toujours planté dans le mur d’ailleurs, peut être cela me serait utile plus tard, peut être pas, mais c’était bon à savoir.

Les minutes s’écoulaient, il ne manquait qu’un sablier pour les comptabiliser, le temps étant imperceptible dans un environnement immobile, la seule chose dont je fus sur était que l’oxygène commençait à se faire rare. J’avais de plus en plus de difficultés à respirer, bien que cela ne sembla pas gêner l’autre occupant, le troisième étant dans le coma après avoir encaisser le coup du second. Si la situation n’évoluait pas, j’allais moi aussi perdre connaissance avant de pouvoir... et si le but de ce test était précisément de tester cela, pour sortir victorieuse, il me fallais être celle qui resterais consciente n’est-ce pas ? Inutile de perdre de l’oxygène pour rien, je m’assis en tailleurs et commença à ralentir ma respiration et mes pulsations cardiaques, j’eu le temps, avant de m’absorber dans ma tache, de voir un sourire se dessiner sur les lèvres du géant. Ainsi j’avais vu juste, ce test n’était pas évident du tout, beaucoup d’élèves se seraient épuisés à attaquer jusqu’à n’en plus pouvoir tenir debout. J’étais maintenant en phase de sommeil éveillé, ce n’était pas encore assez, il fallait que je me contrôle pour pouvoir descendre en dessous de vingt pulsations par minutes soit une toutes les trois secondes. Le temps reprit son manège, plus personne ne bougeait, nous ne nous regardions même pas, semblant ignorer jusqu’à l’existence de l’autre tout en en ayant conscience comme jamais. Même ainsi l’air finit par devenir tellement rare que la respiration était quasi-impossible, trouver de quoi remplir nos poumons devenait un supplice, je tenais bon, je m’accrochais, je n’avais pas parcouru tous ce chemin pour abandonner si près du but. Puis, soudainement, je vis Goliath vaciller puis tombera terre, je ne pouvais pas me relever sans accélérer mes pulsations, je n’avais aucun moyen d’être sur jusqu’à ce que le professeur Habaki entre dans la salle pour m’annoncer que j’avais réussi le test.

L’afflux soudain d’oxygène me fit perdre connaissance, moi qui m’étais habituée à me satisfaire d’une petite quantité jusqu’à présent. Je me réveillais quelques minutes plus tard, ma première réaction fut de demander des nouvelles de Goliath, cela fit beaucoup rire les soigneurs qui me révélèrent que son nom était Tenma Shinnousouke. J’avais encore quelques difficultés avec tout cet oxygène, la tête me tournait un peu, le professeur Habaki s’avançait vers moi, sans son éternelle cigarette et sans son air vicieux, il paraissait tout à fait normal, pour la première fois, je le considérais comme mon professeur. Bien que j’eu moi-même des difficultés à m’en persuader. Il allait m’informer de quelque chose d’important, après quoi je serai probablement conduite à l’hôpital, jouer ainsi avec la saturation d’air pouvait être dangereux pour le cerveau, c’était trop beau n’est ce pas, cet homme ne peut-il donc rien faire comme tout le monde ? Cette pensée m’arracha un sourire, qui se transforma en fou rire, et dans mon état, ce qui devait arriver arrive, je m’étouffais sans que personne n’y comprenne rien.

Je peux t'affirmer Yugai que tu pourras rejoindre les rangs du Gotei 13 après avoir fait tes derniers cours.
Tu sera une shinigamie d'exception vu le niveau que tu possède. Ne te surmène pas et n'oublie jamais mes conseils.

Toutes mes félicitations! Tu es validé apte au poste de shinigami. Fait honneur aux shinigamis!

(HRP: Par décision d'admins, Yugai sera Capitaine de la 2e division.
Félicitation! )

Le professeur se dirigea vers son élève, qui la surpassera bientôt et largement afin de lui serrer la main.
Elle hésita d'abord puis elle se décida de la serrer.

Je me dirigeai vers mon professeur et lui serra la main qu'il me tendait, la guerre était fini maintenant, nous pouvions enterrer la hache de gerre.

- pour feter mon départ j'ai un cadeau de paix pour vous

Je crois que cela le surpris, il ne s'attendait certainement pas à ce que je me montre amicale.Je me suis dirigée vers une pièce pour prendre mon cadeau et le lui remettre. Il attendait toujours, je lui souris de toute mes dents et lui tendis

Spoiler:

Devant son air estomaqué je lui dis dans un fou rire

Spoiler:

Sur ce je repartis pour mes quartiers non sans avoir promis à ce drôle d'enseignant de venir lui rendre visite de temps en temps...